Cécile et Jérôme ont écrit:
"L’Epte, c’est où ça ??? Ça existe ?"
Questions de néophytes bien évidemment !
Ce n’est finalement pas si loin, voire même très proche de l’Ile de France. D’ailleurs, c’est une limite naturelle et historique entre les terres du roi de France et celles des ducs de Normandie.
A 8h00, ce dimanche 13 octobre 2013, regagnant le local Chanzac ;que nous avons personnellement découverts, nous, les nouveaux adhérents, nous avons participé aux préparatifs de l’expédition rondement menés par un staff dynamique et volontaire, accompagné et scruté par les néophytes émerveillés par tant d’organisation et de gestion des véhicules et du temps.
Chacun y est allé de sa contribution :
- les uns à choisir les pagaies, kayaks (rose pour les filles essentiellement, nous a –t –on dit), jupes, gilets de sauvetage et casques (dont nous nous demandions à quoi cela pouvait bien servir et si ce n’était pas excessif en terme de sécurité!)
- les autres à installer les bateaux sur les deux remorques affrétées (nous étions tout de même seize à partir ce frais matin !)
Une fois les remorques prêtes (6 bateaux d’un côté, 10 de l’autres, rangés par taille, couleur,…etc suivant les ordres un peu contradictoires des PPJ et Cie. Bref, le résultat était là.
Nous sommes bel et bien tous partis avant 9h00. Marc et Flo nos pilotes ont alors mis le cap sur la Normandie, via les Mureaux, Magny en Vexin et enfin Saint-Clair-sur-Epte.
En quelques minutes seulement, passagers, matériels, sacs et…barres nutritionnelles étaient descendus des bolides. Le temps des navettes, quelques conseils, échauffements musculaires, jeux psychomoteurs initiés par PPJ (pagaie gauche, gauche, droite, gauche, gauche, gauche, droite, …et plus vite ! maintenant…..), nous ont été donnés avant de se mettre à l’eau dès le retour de Marc et Flo.
Trois groupes se sont formés autour de Marc, Georges et PPJ.
Pour fermer la marche et jouer aux athlètes, les deux filles en kayak de descente (Flo et Cath) narguaient les petits nouveaux par leur aisance, rapidité, et précision de gestes.
Des exercices, de la vitesse, une pente, des rapides, de la remontée de courant, des gites, des circulaires, des bacs, ont rythmé notre descente, sans oublier quelques « bouillons » pour certains d’entre nous (2).
Nous étions bien chauds, alors inutile de s’arrêter pour déjeuner. Heureusement, des amandes salées, cacahuètes et raisins secs étaient distribués pour caller les estomacs.
Et là, nous avons compris à quoi servaient les casques… ce n’était pas que du kayak mais de l’acro-kayak, entre les branches de peupliers jonchés sur la rivière. Cela n’a pas refroidi Marco, qui a foncé dedans… il est passé nettement plus rapidement que nous tous ! Mais ensuite, il a perdu son avance en disparaissant sous nos yeux en traînant son kayak après le portage du moulin. On a bien ri !
Les derniers kilomètres ont été longs… la faim et la fatigue commençaient à se faire sentir, en plus de la fraîcheur du temps, qui tournait au crachin après avoir été plutôt bien ensoleillé.
Arrivée au pied du Moulin de Fourges (après Bray et Lu), restaurant de qualité et réputé dans la région : Menu à 37 euros
Après avoir quitté nos vêtements humides et enfilé des pulls et manteaux, nous avons enfin dévoré nos sandwiches, salades et autres chips et gâteaux, café et vin, les remorques ont été rechargées, les navettes effectuées et sommes tous remontés en camionnettes.
Retour à Trappes à 18h20 environ, rangement du matériel, des bateaux, …
A seize, nous sommes partis, à seize, nous sommes revenus, épuisé pour certains, heureux pour tous !
Un bon massage là-dessus et la journée a été bien complète et s’est terminée sans difficulté dans les bras de Morphée.
Merci à tous…
Quelques définitions :
Pêcheur : le pêcheur se reconnaît à son fusil et son chien. Amoureux de la nature, qu'il considère comme son garde-manger, il a le verbe haut pour défendre les frayères à truites et tente de parler plus fort que Georges (perdu d'avance).
Frayère : partie de la rivière que la truite aime remonter dans le but d'imiter l'aisance du kayakiste débutant.
Kayakiste : espèce en voie de renouvellement qui adopte rapidement l'attitude du caneton en navigant derrière les mamans canes.
Maman cane : souvent surnommée "Marco", "PPJ" ou "Loreley", elle amène les jeunes kayakistes dans les frayères à la rencontre des chasseurs.
Sécu : kayakiste confirmé qui peut aller au secours d'un autre kayakiste confirmé tombé dans un trou d'eau.
Froid : terme sensé du kayakiste débutant qui fait marrer le kayakiste confirmé qui a déjà frôlé un iceberg sur la Seine, LUI.
Encouragements : bourrade de kayakiste convaincu qui explique au kayakiste débutant : "si on vous revoit, c'est que vous aimez ça !!!"
Compte-rendu : épopée nordique que les kayakistes confirmés n'auraient jamais dû demander aux mariniers ! Ils sont deux et pourront vous endormir au bout de la saga !
Epte 13 Septembre 2013
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