Xavier a écrit :
"Elle voulait revoir sa Normandie" [musique]...... Qui ? Ben Cath, puisque c'était la seule fille du groupe. Mais les garçons aussi, même si la chanson ne le dit pas !
Eh oui, en ce 31 Août de l'en de grâce 2013, ce sont 7 kayakistes qui vainquent leurs envies de rester sous la couette, préparent leur camion à vitesse grand V et filent vers la mer prendre une dernière gorgée d'eau salée avant la fin des vacances (enfin, il n'y a guère que pour Adrien et Marc que ce sont encore les vacances...). A vitesse grand V, certes, mais heureusement avec un bon pilote, pas comme ce 4x4 que nous découvrons à une barrière de péage ! Comment peut-on rater ce genre de passage, c'est un mystère ! Heureusement, le conducteur avant l'air vivant, vu l'air des sauveteurs. Merci l'air-bag.
A l'approche de la côte, deux ou 3 petites averses nous rappellent où nous sommes, un pays vert pour d'excellentes raisons, mais les nuages gris qui nous surplombent ne nous semblent pas si menaçants. Il y a du vent, par contre, donc les k-ways sont de sortie, histoire de ne pas prendre froid. Le parking est presque désert, on peut donc étaler le camion et les kayaks en toute tranquillité.
Qui dit vent, dit vagues... ça secoue gentiment, ça souffle un peu et au final, après un départ plutôt réussi, on a vite chaud. Nous avançons tranquillement mais sûrement vers Etretat, en re-découvrant la beauté des falaises blanches. Au fil du temps, chacun se réhabitue, voire s'habitue à son bateau : Léon, dont c'est la première sortie mer, trace devant. Bruno se prend pour un chien de berger et court autour de nous en filmant. Michele joue Alain, avec un gros bateau (Arrow Empower) et une pagaie aléoutienne, Adrien teste le Shoreline adulte, Cath et Xavier comparent les pagaies Select Impact et Propulsion, mais surtout, ça bavarde ! Aucun risque de surprendre un animal, on se contentera des plongeurs, assez nombreux.
Malgré le niveau d'eau assez bas, nous franchissons les arches sans difficulté et nous arrivons sur la "plage" (des fichus galets, comme toujours - le confort est un peu rustique à mon goût), pour la pause de midi. Pas trop de soucis à l'arrivée, à part une gourde traîtresse qui empêche Léon de sortir de son bateau et lui fait prendre un bain surprise. Et oui, comme on dit à l'Armée : on est toujours trahi par la technique. Avec un bête bidon sans tuyau, pas de souci
Hélas, PPJ n'est pas là et donc personne n'a pensé à l'apéro alors que le timing est parfait. Tant pis, en guise d'apéritif, Xavier se jette à l'eau, suivi de Cath et d'un Adrien pas trop convaincu. Les autres restent plantés sur les galets, sceptiques. Pourtant, elle est bonne, et en plus, le soleil éclaire la mer (et pas encore la plage !).
La pause pique-nique se poursuit tranquillement, suivi d'une mini-sieste présidentielle, puis c'est l'heure de revenir. Comme il est tôt, nous rallongeons un peu le trajet pour découvrir la plage suivante en passant sous les 3è arche (avec 10 cm d'eau !), puis nous revenons sur nos pas.
Malheureusement, le vent et la mer ont un peu forci et le sandwich de Léon contenait un truc pas net qui a ramolli ses réflexes. Du coup, et le voilà à l'eau au moment où nous repassons devant le lieu du pique-nique, le kayak posé à l'envers sur un rocher. Allez hop, l'équipe de secours de met en place, avec Michele au vidage/remorquage. Et à peine reparti, re-plouf. Aidé par Maco, Léon revide son bateau et on repart. Mais la fatigue se fait sentir et la troisième chute ne se fait pas attendre, juste à l'entrée de l'arche. La manœuvre de secours est nettement plus complexe vu les vagues mais surtout, ça devient difficile de se poser tranquillement au bord (petites déferlantes et cailloux pleins d'algues) et la fatigue se fait sentir. Après avoir essayé de reprendre la mer, les crampes ont raison de Léon, qui finira par traverser à pied jusqu'à Etretat, où Marc lui apporte son bateau. Nous le récupérerons ensuite.
Entretemps, Michele repart mais avec pas mal d'eau. A peine pris en remorque par Xavier pour lui permettre d'éponger, il perd sa pagaie, juste à côté de la dent... et en la rattrapant, c'est Xavier qui finit au bouillon, en lâchant la sienne. Le binôme gère l'affaire entre les deux rochers et repart quelques minutes plus tard, avec les deux pagaies et un peu d'eau au fond des bateau, qu'ils épongeront un peu plus loin.
Le groupe de 6 s'étant reformé, nous avançons lentement sur le chemin du retour, l'aide du courant n'étant pas au rendez-vous. Les cormorans nous regardent d'un air intéressé, pas franchement impressionnés par notre vitesse de croisière. La vue est magnifique car le soleil brille enfin en continu. On avance en discutant un peu moins qu'à l'aller, mais là encore, la mer se rappelle à nous. Marc se retrouve sous une vague, à gérer un surf d'une vingtaine de mètres droit vers les cailloux, puis Adrien se fait retourner par une autre - mais ressort grâce à un esquimautage bizarre - et Catherine ferme la marche avec une chute dans moins d'un mètre d'eau !!!
Repartie avec un bateau plein, ce dernier épisode nous donnera le nom de l'équipe du jour : la "team Shadock". Car c'est connu : les Shadocks pompent, mais s'ils ne savent pas pourquoi !
Heureusement, chaque bain est suivi d'un grand moment de soleil, ce qui est assez sympathique. On y retournerait presque volontairement s'il ne fallait se fatiguer à remonter dans les bateaux ensuite. L'arrivée à Yport est d'ailleurs l'occasion de se mouiller encore un peu, les galets glissants et les algues étant une parfaite combinaison pour se rafraîchir le postérieur.
Nous repartons sans encombre, récupérons Léon et son bateau quelques km plus loin et traçons vers Trappes. Enfin traçons... en zig-zag, avec quelques surprises, et avec la grogne du conducteur qui monte à chaque barrière de péage où le camion est détecté classe 2 au lieu de classe 1.
Le nettoyage des bateau est rondement mené malgré la fatigue (il est déjà 21h30...). Nous envisagions la journée sous l'angle "reprise facile de début d'année" ; le programme s'est révélé quelque peu différent ! Il paraît que certains sont allé faire un stage de monitorat-secours-and-co : à quoi bon quand on a tout ce qu'il faut sous la main ?
Un grand merci à Marc, qui a assuré l’organisation, la sécurité et la conduite. Et merci à toute l'équipe pour la bonne humeur.
A bientôt pour de nouvelles aventures de la team Shadock !
Etretat 31 Août 2013
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