Et voici le compte-rendu de cette belle virée, dans lequel chacun a mis son grain de sel... et gentiment retranscrit par Hélène. Merci à elle !
Samedi 19 juin
Arrivée à Toulon. Attente embarquement.
Déjà en mode clodos sur les zones dépose-minute, nous avons la surprise de voir se pointer, kayaks sur le toit, Jacques et Claude, puis Jacky et Amir, qui partent aussi en randonnée en Corse.
Cyril, notre bienfaiteur local, arrive, pour prendre sous son aile le camion et la remorque.
22H: nous embarquons, tous munis de notre attestation de vaccination complète ou de test PCR, mais avec une clandestine (sans CI) dans le groupe.
Dimanche 20 juin :
Arrivée à 7H à Ajaccio.
La transhumance des kayak'sbeen (kayaks et sacs ikea sur le dos) commence.
800 mètres plus loin, suant à grosses gouttes, nous trouvons le point d’embarquement (port Tino Rossi)
Le ravitaillement fait -réserves de confiture pour 3 semaines- nous sommes prêts au départ.
Nous croisons Joël et Eliane devant un plantureux petit déjeuner.
Départ. Hélène nous dit: « j’espère que ça va aller. Je n’ai pas fait de kayak depuis 1 an ! ».
Après avoir frôlé les Sanguinaires (tour de l'île de Porri), nous passons le Capo di Feno.
A l’occasion d’une rafale, Cath est saisie d’une inspiration littéraire: « Quand ton bob de ta tête se barre, reste aux amarres ! *» (variante bretonne: « reste au bar !»).
Bivouac sur la plage de surfeurs de Saint Antoine (Capigliolo), magnifique avec son sable rose.
Lundi 21 juin
Réveil 6H30; départ 9H15 sans stress, après baignade matinale.
Les nuages s’accrochent aux montagnes.
Navigation tranquille jusqu’à la baie de Liscia. Le soleil apparaît, les étendoirs sur les kayaks s'installent et le linge sèche après la baignade.
Par le plus grand des hasards, l’épicerie du camping à proximité propose de la Pietra ambrée. Premier apéro sur le sable ! Coucher de soleil sur la mer en prime !
Mardi 22 juin
Farniente le matin, on démarre à 9H30 après dépose des poubelles et pause pelle.
Arrêt à Cargèse pour le ravitaillement.
Nous évitons la mafia. Accueil musclé de Bonnemine à la capitainerie: « Vous ne pouvez pas rester là ». Le rangement des kayaks s’avère plus compliqué que prévu.
Christian fait le plein d’eau pendant que le reste du groupe fait l’ascension du village à la recherche des victuailles.
Au retour, la chaleur nous accable : la pause s’impose chez Charlotte dans un cadre au charme désuet. Glaces / sorbets et rafraîchissements sont appréciés.
Nous repartons pour la plage de Chiuni. Surf magistral de Christian à l’arrivée, une occasion de tester sa bande de ragage en kevlar.
L’arrivée fut tardive. Hélène trouvait le temps long…
Mercredi 23 juin :
On attaque le grandiose passage du Capo Rosso avec un très beau clapot. On croise des Bretons. L’état de la mer inspire Cath: « Quand la houle au yoyo joue avec ton bateau, reste donc au bistrot » (vous apprécierez la richesse de la rime et l’alexandrin).
Grottes et arches majestueuses, falaises à couper le souffle et premier nid de balbuzards pêcheurs (on n’en verra malheureusement trop peu d’autres).
Beaucoup de monde sur la petite plage de Piana à l’arrivée. Sylvaine remorque un youyou vers une baigneuse. Cath fait le bateau poubelle pendant qu’Olivier et Flo cherchent désespérément un endroit propice au débarquement entre les rochers, la pente abrupte et les bronzés.
La journée parut moins longue à Hélène suite aux conseils techniques de Flo et au nouveau réglage de sa pagaie.
Jeudi 24 juin
Départ pour Girolata.
Visite du golfe de Porto avec rase-cailloux et traversée. La mer est calme mais le vent commence à se lever.
Nous retrouvons avec plaisir le petit village, son fortin rénové (toujours fermé), ses vaches sur la plage. Simon, le maître d’hôtel suisse, nous ravit par son humour.
Installation au camping, lavage à l’eau douce. Violaine renonce à son béton capillaire.
Vendredi 25 juin
Girolata
Le vent aidant, rando, farniente dans les hamacs et transats à disposition, et code Vagnon occupent la journée.
Samedi 26 juin
Départ à 11H30, après la baisse des vagues et du vent, pour la réserve de Scandola. Les promène-couillons, attentionnés, attendent gentiment que nous sortions des grottes pour y rentrer.
Dans ces endroits exposés et peu propices au débarquement, les pauses techniques en eau profonde deviennent légion avec plus ou moins de succès…
« Ce qui se passe à Scandola reste à Scandola »
Bivouac sur la magnifique plage de Focolara, renommée après les déboires de la nuit « Focolarenard ».
Une question demeure cependant: Pourquoi Olivier est-il parti à la pelle avec le sac à réchaud ?
Précision utile: en plus d’être magnifique, cette plage est dotée d’une source cachée.
Dimanche 27 juin
Départ pour Galéria pour un nouveau ravitaillement. Un peu de cafouillage multiplie les pitas et autres denrées, mais, comme dit Christian: « Y’avait encore de la place dans ma trappe de jour ».
C’est là que, d’un coup, le visage d’Olivier blêmit à la vue des prévisions météo. On garde espoir, le coup de vent n’est annoncé que 2 jours plus tard. Nous allongeons par précaution l’étape. Cette fois, Hélène n’est pas la seule à la trouver longue.
Fort heureusement, le bivouac nous réserve une surprise: 1 resto surplombant la baie de Nichiareto nous offre une vue magnifique et une Pietra fraîche.
La météo se confirme pour le lendemain. La journée sera longue mais navigable.
Lundi 28 juin
En route pour Calvi.
Passage tranquille de la Revellata, derniers rase-cailloux, dernières pauses techniques en eau profonde.
Pique-nique sur la plage de Calvi, sur un banc à l'ombre (bienvenu), et visite de la citadelle.
Les prévisions météo se confirment. Faut pas chômer. L’arrivée à l’Ile Rousse doit se faire avant mardi midi.
Le rêve du désert des Agriates s’évanouit…
Bivouac sur la plage d’Algajola où nous retrouvons nos compatriotes.
On profite des commodités de leur camping, ce qui évitera à Olivier d’aller à la pelle avec le réchaud.
Note pour Thierry : nous avons admiré, au cours de ces deux longues étapes, les vols de plusieurs splendides Milans royaux.
Mardi 29 juin
C'est la dernière matinée pour atteindre L'Île Rousse.
La mer est encore calme et le vent agréable. Il est encore possible de passer dans le tunnel pour rejoindre l’école de voile qui, solidairement, accepte d’accueillir nos kayaks et propose son vestiaire pour les 3 jours à venir.
Après le débarquement, dans une crique au bout de la grande plage, commence la transhumance vers le camping « Les Oliviers » situé en hauteur.
La météo ne s’est pas trompée : il est impossible de naviguer sur les 3 jours suivants.
Nous passons en mode pédestre.
Au cours de la montée au phare de la Pietra, le vent force 7 inspire Cath qui sort un nouveau dicton : « Quand le véliplanchiste sort, le kayakiste reste au port ».
Rando, farniente, visite du parc de Saleccia, baignades, exercices de sécurité, et … glaces et Pietra à profusion !
Vendredi 2 et samedi 3 juillet
Embarquement sur le ferry.
Nos kayaks trouvent un emplacement de choix, sans bousculade.
Cette fois encore, notre fidèle Cyril nous attend à Toulon avec camion, remorque, et sourire malgré notre heure de retard.
Nos affaires à nouveau transférées dans les sacs Ikea, c'est le départ vers le F1/1ère Classe de Bourg-les-Valence, ultime étape avant le retour à Trappes où chacun.e regagne son foyer, la tête pleine des splendeurs de notre itinérance marine entre Ajaccio et L'Île Rousse.
Les photos de Christian sur :
https://photos.app.goo.gl/koLBpArpJdwYcmx68
https://photos.app.goo.gl/YReEGVHhcA9ejgxg9
Itinérance Corse en Kmer - Juin 2021
Modérateur : Comité Directeur
- Christophe C
- WebMaster
- Messages : 782
- Enregistré le : 27/09/2007 10:05
Qui est en ligne
Pagayeurs parcourant ce forum : Aucun adhérent(e) enregistré(e) et 16 invités